Chapitre VI
La prophétie
Le mois d’octobre débutait
et le froid de l’automne commençait à traverser les vestes d’été que Thomasine
n’arrivait pas à ranger. L’été avait duré et comme pour conjurer le sort,
Thomasine s’était refusé à sortir les pulls… Cette fois-ci elle ne pourrait
plus y couper.
Arrivée à la maison,
Thomasine, déposa ses affaires sur le sol de sa chambre. Pour la première fois,
elle allait passer le week-end seule à la maison. Ses parents étaient partis
mettre au propre leur maison afin de pouvoir la louer rapidement. Ils n’étaient
qu’à une heure de Paris, Mme Hochon la voisine du dessous, était là, ils estimaient
que Thomasine était suffisamment responsable pour rester seule ce week-end.
Elle avait déjà prévu le
plannning de ses deux jours quasiment à la minute près… Pour ce soir, elle
avait décidé de ranger ses affaires d’été et ressortir celles d’hiver… Elle
avait tardé à ranger ses vêtements qu’elle affectionnait tant mais le froid qui
lui avait traversé les os ce matin à travers sa veste en jean et son t-shirt ,
lui avait rappeler qu’il était plus que temps de rechercher la doudoune que sa
mère lui avait acheté à l’automne précédent.
Après avoir un peu traîné sur MSN, à discuter avec
Etienne du programme du lendemain (ils avaient décidé d’aller voir le dernier
Twilight ensemble à la séance de 14h à Nation), elle se motiva pour commencer
son tri.
Elle retrouva sa chambre.
Elle regrettait encore celle de son enfance : la moquette mauve, la
peinture rose pâle, les poutres au plafond…
Le blanc des murs du nouvel appartement lui
semblait souvent insipide. Elle avait beau les recouvrir de posters de Robert
Pattinson ou de Daniel Radcliff, rien n’y faisait. Elle ne se sentait pas
chez elle ici. Seul son fauteuil en osier et Siméon qui avait définitivement
élu domicile dessus la rassurait et lui donnait un peu de réconfort dans cet
appartement qui n’était pas le sien.
Mais le temps n’était pas
aux plaintes, il était l’heure de se mettre au travail. Elle ouvrit le grand
placard blanc de sa chambre et commença à sortir ses affaires une par une en
faisant deux tas : les affaires qui peuvent encore servir, celles qu’elle
devait ranger jusqu’à l’été prochain. Très vite un troisième tas fit son
apparition… Certains vêtements étaient déjà justes, visiblement, et ne seraient
plus à sa taille l’été prochain. Thomasine, avait beaucoup grandit ses derniers
mois, et beaucoup de t-shirt, achetés au printemps était déjà trop petits. Elle pouvait déjà les préparer pour sa
cousine Alaïs qui venait de fêter ses 10 ans.
Une fois ses trois tas faits, elle les rangea chacun
à sa place.
Le premier, qui correspondait aux affaires qu’elle
gardait allaient dans son armoire.
Le second,
rangé dans un grand sac plastique, était glissé dans le bas de sa penderie
jusqu’à la prochaine visite de Valentine, la sœur de son père, accompagnée de sa
cousine.
Le dernier devait être ranger à la place des
affaires d’hiver qu’elle allait placer dans l’espace vide de ses étagères.
Elle réalisa soudainement que, dans ce nouveau lieu,
elle ne savait pas où sa mère rangeait les affaires de saisons. Elle n’avait
pas envie de l’appeler pour si peu. C’était son premier week-end seule, elle
n’allait pas décrocher son téléphone au premier vêtement qu’elle ne trouvait
pas. Il n’y avait pas tant de lieux où chercher dans l’appartement parisien, il
suffisait de fouiller un peu pour trouver ce qu’elle cherchait.
Elle commença par la chambre
de ses parents. Elle était légèrement plus grande que la sienne, mais
pratiquement la totalité de la pièce était occupé par leur lit. L’avantage,
c’était qu’elle avait des placards intégrés qui faisaient gagner de la place. Thomasine
s’en fichait, elle avait gardé les meubles de son ancienne chambre ce qui lui
permettait de ne pas se sentir complètement perdu.
Elle attrapa un siège dans le salon et monta dessus
pour chercher sur les étagères du haut ce qui s’y trouvait. Elle n’y trouva que
de vieilles couvertures en laines que sa mère avait ramenées de la maison
familiale. Elle caressa, émue, l’édredon en plumes d’oie, que sa mère lui
proposait par les nuits trop froides lorsqu'elle était enfant… Elle l’a trouvait si petite !
Comment avait-elle pu se cacher dessous pour échapper à ce qu’elle prenait pour
des monstres , ce qui n’étaient en fait de simples ombres du jardin prit dans
le vent.
Où sa mère pouvait-elle bien
ranger les affaires d’hiver ? Elle retourna ranger la chaise au salon
quand, en repassant par l’entrée, son regard tomba sur les clés de la cave.
L’idée lui vient d’y jeter un œil avant qu’il ne fasse nuit.
Thomasine attrapa un pull dans son armoire, saisie
les clefs et franchit la porte d’entrée. Elle longea le long couloir qui menait
à l’ascenseur et quand les portes de celui-ci s’ouvrirent, elle rentra et
appuya se le bouton -1. Quelques secondes plus tard, elle se retrouva dans le
long couloir poussiéreux qui menait aux caves de l’immeuble. Un frisson lui
traversa le dos. Elle détestait cet endroit et regrettait déjà d’y être
descendu. Pourquoi n’avait-elle pas attendu que ses parents reviennent et y
descendre avec son père ?
« CAVE 138 » Elle y était . Elle
éclaira le bouton à l’entrée du cagibi et sourit devant le spectacle qui l’attendait.
Tout était tellement bien rangé. Sa mère aimait tellement l’ordre et
l’organisation que même un débarras aurait pu servir de salle à manger. Les cartons étaient entassés,
étiqueté et en quelques minutes, Thomasine trouva celui qui portait la mention
« TOMASINE VÊTEMENT HIVER ».
Elle rangea rapidement les
cartons qu’elle avait déplacés et traîna le sien, trop lourd, le long du
couloir. Arrivée devant l ‘ascenseur, elle dût légèrement le soulever pour
pouvoir le faire rentrer à l’intérieur.
« Heureusement, que
l’ascenseur n’est pas en panne… » Pensa t-elle. Rapidement, elle arriva au
6e étage et se glissa dans l’appartement avec son carton pleins à craquer.
Arriver dans sa chambre,
Thomasine classa les vêtements entre ceux qui lui allait encore et ceux qu’elle
ne pourrait plus enfiler.
« Il va falloir que je
prévoie une virée shopping avec maman… » se dit-elle quand elle vit les
trois pulls, la jupe et le jean qui lui restait à ranger dans son armoire.
Au fond du carton, restait
une vieille couverture en pachwork, qui lui servait de descente de lit quand
elle vivait encore à la maison. Elle hésita un instant, mais les motifs de
princesse faisait définitivement bébé… La nuit tombait, il était hors de
question de redescendre à la cave. Elle se souvenait qu’il restait de la place
dans le placard de ses parents. Elle retourna chercher une chaise au salon,
monta dessus et déposa sa vieille couverture sous l’édredon de son enfance…
Voilà à quoi était réduite sa vie d’avant : une étagère en haut d’un placard.
Elle redescendit, un peu
nostalgique de tout ça, mais au moment où elle allait attraper la chaise pour
la ranger, elle remarqua que le coin de la tête de lit semblait déboîté. Elle
s’approcha et tenta de le ré-emboiter mais rien n’y faisait. Elle tira
dessus.
« peut-être qu’en le
défaisant je pourrait le remettre comme il faut… »
Mais au lieu de se détacher,
la partie qui se trouvait sur le coté du lit s’ouvrit et Thomasine y découvrit
un tiroir.
La jeune fille ne pue
s’empêcher de jeter un œil à ce qui se trouvait là. Trois étagère en plastique
se succédait, mais seule l’étagère du milieu était occupée par une boîte noire
longiligne qui ressemblait aux boites qui servent à envoyer une rose par
interflora…
Thomasine n’aimait pas
fouiller dans les affaires de ses parents mais là… Elle regarda autour d’elle
comme si quelqu’un pouvait la surprendre. Puis elle saisit le boîte et l’ouvrit
doucement de peur de ce qu’elle allait trouver.
Mais aucun crapaud ne lui
sauta au visage, aucun clown a ressort ne sortit de la boîte. Simplement, un
vieux parchemin abîmer par le temps, semblait l’attendre depuis trop longtemps.
Thomasine déposa la boite
sur le lit, s’assit sur la couette chaude de ses parents et déroula le vieux
papier en prenant garde de ne pas l’abîmer.
Le texte était court mais
difficile à comprendre.
Que
ceux qui ont trahi la royauté
Sois
puni à jamais
Que
chaque descendance souffre
D’une
mort prématurée
Seul
un enfant donné
À
la vraie reine dévastée
Pourra
offrir du sursis
A
ceux qui auront suivi
Mais
les femmes de chaque génération
Avant
leur quarante-deuxième année
Devront
mourir damnées
Seule
la destruction du médaillon
A
la dixième génération
Pourrons
sauver la destiné
Et
racheter les fautes de leurs aînées
Une foule de sentiment se
méla chez Thomasine. Ses jambes ne la tenant plus, elle ne pouvait ni se lever,
ni détacher son regard du parchemin.
Il n’y avait aucun doute… La
clef se trouvait là, mais elle ne comprenait rien à ce qui était écrit…
Ce parchemin parlait de
mort, de punition et de condamnation… Comme sa mère l’avait toujours fait
comprendre… Mais elle ne pouvait pas faire partie de la famille royale…
Thomasine, resta immobile un
moment… Il fallait déchiffrer ce parchemin. 15 phrases à comprendre. Elle
devait mené son enquête et cela serait son point de départ.
Elle se releva et se dirigea
vers sa chambre qui juxtaposait celle de ses parents. Elle rentra, se dirigea
vers son bureau ; elle ouvrit le tiroir de droite où elle trouva son
carnet rose. Elle avait pris d’autres notes qui lui semblait importante mais sa
quête venait de prendre un tournant auquel elle ne s’attendait pas. Elle ouvrit
le carnet à la première page :
Liste des choses que
je sais
- Mon
don
- La
photo de cette femme et moi bébé
- Ma
vision de Marie-Antoinette
- Maman
a dit que cela faisait 200 ans que nous portions le secret
- Impossibilité
d ‘en parler
- Paris
lieu du secret
- Philippines
Puis elle recopia sur le
verso de la feuille :
Que
ceux qui ont trahi la royauté
Sois
puni à jamais
Que
chaque descendance souffre
D’une
mort prématurée
Seul
un enfant donné
À
la vraie reine dévastée
Pourra
offrir du sursis
A
ceux qui auront suivi
Mais
les femmes de chaque génération
Avant
leur quarante-deuxième année
Devront
mourir damnées
Seule
la destruction du médaillon
A
la dixième génération
Pourrons
sauver la destiné
Et
racheter les fautes de leurs aînées
Ensuite, elle enroula le
parchemin sur lui même et le remis à l’endroit même où elle l’avait trouvé.
Là, commençait son enquête.
Qui avait trahit la royauté ? qui devait être puni ?
La quête commençait
rééllement. Elle ne pouvait pas dormir pour l’instant. Elle était obsédée par
ce parchemin….
Gniiii !!
RépondreSupprimerSuite ! Suite !!
La semaine prochaine!!!
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